
Comme le dit si bien Freeman (IAM) dans le morceau
Revoir un printemps : “La
patience est un arbre dont la racine est amère et le fruit doux ».
De la patience, il en aura fallu mais le printemps est enfin là, et
avec lui son cortège de plantes, de feuilles et de fleurs. La
patience, c’est aussi une vertu qu’Arlolo ne semble pas avoir.
Excédé par les demandes, certes insistantes, de mes enfants, il
s’est enfin décidé à nous concocter une boisson sans alcool
(quoique…). Cette dernière, a plu non seulement aux enfants mais
aussi aux grands qui ont eu la chance de la déguster lors des
premières balades guidées du printemps.

Avant de te donner la recette, voici quelques mises en garde. Quand tu iras cueillir tes fleurs, évite les prairies qui sont ou était occupées par des ruminants. Les ovins et les bovins peuvent être porteurs de la grande douve du foie (Fasciola hepatica). Les œufs de ce « « charmant » parasite se transmettent par les selles et ne rechignent pas à s’installer dans nos foies d’humains. Le même problème se pose dans ton jardin si Médor ou Félix a l’habitude d’y faire ses petites affaires. Là c’est plutôt l’échinococcose qui sévit.
Évite aussi les coins, où il y a de l’industrie lourde. Certaines plantes ont la fâcheuse tendance d’absorber les métaux lourds.
Et puis, n’oublie pas d’en laisser pour les autres. Les pissenlits sont parmi les premières fleurs à nourrir les insectes. Cueille uniquement ce que tu as besoin sinon l’année prochaine tu n’auras plus rien à cette endroit.
Ta patience n’a pas encore atteint ses limites? Alors deux dernières petites choses. La limonade de pissenlit pour avoir « du qui pique » subit deux fermentation et donc il se développe un léger taux d’alcool. Rien de bien méchant, on est au niveau de la bière de table qu’on servait au enfants à la cantine, à condition que tu respectes bien les temps de fermentation. Te voilà prévenu.
Utilise des bouteilles à bouchon mécanique avec un joint comme celles des limonades artisanales. En effet la deuxième fermentation va avoir lieu en bouteille et il y a un réel risque d’explosion. Le verre doit être bien épais. Te voilà une fois de plus prévenu.

Commence par cueillir deux grosses poignées de fleurs de pissenlit, essaye d’enlever le plus possible les parties vertes sinon ta limonade risque d’être amère. Après les avoir rincée, dépose les dans un bocal et ajoute : 2.5L d’eau (celle du robinet, tu la laisses reposer une nuit sans couvercle), 200gr de sucre et un citron Bio tranché. Pourquoi bio ? Parce que je suis un bobo écologiste bien sûr… Non, je plaisante. Le citron bio à l’avantage de ne pas être recouvert de produits cra-cra qui risquent d’empêcher la fermentation de démarrer. Tu peux également y ajouter une figue séchée (bio) qui te permettra de savoir quand la première phase est finie. Remue-moi tout ça avec une cuillère en bois, couvre ton bocal d’un linge propre et pose-le à l’endroit le plus ensoleillé de ta maison. Profite-en pour prendre un bain de soleil aussi, on en a bien besoin.
On en revient à la patience. Laisse ton bocal pendant 4-5 jours mais n’oublie de remuer tous les jours. Quand tu entends que ça pétille, ou quand la figue remonte à la surface, c’est le bon moment pour filtrer et mettre en bouteille mais ne remplis pas les bouteilles à fond. Patiente encore entre 5 à dix jours. Plus tu vas la laisser en bouteille, plus elle va être pétillante mais au-delà de dix jours tu vas te retrouver avec trop d’alcool. Pour stopper la fermentation, tu mets tes bouteilles au frigo.

Voilà, ta patience est récompensée tu peux enfin déguster ce magnifique breuvage. Un dernier petit conseil : fais gaffe quand tu ouvres les bouteilles car ça risque de faire le même effet que lorsque tu ouvres une bouteille de mousseux un peu trop agitée. Délicatement et avec patience….
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