Je ne sais pas chez toi, mais ici le printemps met quand même vachement du temps à arriver. On est début mai et ce matin l’herbe était encore blanchie de givre. Heureusement, pendant la journée, l’énorme étoile incandescente au-dessus de nos têtes nous a généreusement réchauffé tout ça.
Pour tout te dire, en règle générale c’est moi qui rentre le premier du boulot et c’est donc à moi qu’incombe la tâche du repas du soir. Les semis au potager sont bien avancés mais il ne pousse pas encore de quoi faire un repas complet. Heureusement, coté plantes sauvages, c’est une toute autre histoire. Il y en a une en particulier, dont le gout acidulé, me fait littéralement saliver depuis plusieurs semaines, l’oseille sauvage. Je te la présente ?
L’oseille sauvage (Rumex acetosa), oseille commune, oseille des prés ou encore vinette est une plante de la famille de Polygonacées. Alors dans cette famille, outre l’oseille on retrouve aussi le rumex qui terrorise les jardiniers, le sarrasin (calmez-vous Jacquouille, la céréale pas le facteur !) mais aussi la rhubarbe. Cette famille a la particularité de contenir de l’acide oxalique qui, absorbé en grande quantité, peut provoquer de calculs rénaux et empêcher l’absorption de calcium. Donc si tu as des problèmes aux reins, au foie ou même des rhumatismes, passes ton chemin. Mis à part ça, tu peux en consommer en raisonnablement sans soucis, la règle est d’ailleurs également valable pour la rhubarbe .
Ses feuilles ressemblent à des pointes de flèches sans poils avec deux petites oreilles pointues et une tige parcourue d’un long sillon.
Tu pourrais la confondre avec le rumex qui pousse dans les mêmes endroits mais observes bien les oreilles.
Tu vois chez le rumex, elles sont arrondies.
Une autre confusion possible, c’est l’arum ou gouet. Là encore observes bien le bord de la feuille, chez l’arum les nervures font comme une marge au bord de la feuille tandis que chez l’oseille les nervures vont jusqu’au bord.
Prends du blanc de poulet, ou n’importe quel morceau qui te fais plaisir. Si tu es végan, du tofu fumé peut être une alternative sympa. À la maison, on est cinq et un poulet ça ne compte qu’un nombre pair de morceaux. Du coup pour éviter les engueulades, c’est blanc pour tout le monde.
Pour les blancs, coupes-les en dés et fais-les dorer à feu vif dans une poêle avec un éclat d’ail. Une fois bien colorés enlèves les et déglaces ta poêle avec un verre de vin blanc.
Laisse-le réduire de moitié avant d’y ajouter 0.25L de bouillon de poule ou de légumes.
C’est le moment parfait pour ajouter ton oseille hachée et tant que tu y es, mets-y une branche de romarin et une de thym. Plus qu’à remettre le poulet et laisser cuire à feu doux encore quelques instants pour que le poulet soit bien tendre. Un petit tour de moulin de sel et de poivre et tadaaa c’est prêt. Moi je le sers avec des pâtes ou du riz, mais fais toi plaisir, pourquoi pas de pâtes fraiches, ou attends mieux encore des pâtes fraîches au orties, oh oui, attends j’en ai plein des orties…
Mmmmhhhhhh j’attends l’invitation avec impatience!